Un des avantages du Plan d’épargne retraite : la possibilité pour l’épargnant de choisir s’il souhaite maintenir le mode de gestion pilotée (mode par défaut), ou s’il préfère gérer lui-même ses arbitrages, en optant, dans ce cas, pour la gestion libre. Il peut aussi basculer à tout moment vers la gestion pilotée, dans la majorité des contrats. De quoi s’agit-il et que choisir afin de bien rentabiliser son plan ?
Les différents supports du PER
Avant d’aller plus loin, sachez que le PER se sert de différents types de supports afin de diversifier son portefeuille et le rendre plus performant, face à la baisse continue des fonds en euros. Ainsi, différents actifs sont souscrits auprès de plusieurs opérateurs spécialisés dans la gestion de portefeuille ; ceux-ci sont alors logés dans les supports en unités de compte (UC) de chaque contrat. Ce sont par exemple les produits pierre-papier, les actifs boursiers et les trackers/ETF. Leurs rendements sont certes plus élevés, mais les risques sont au rendez-vous.
La gestion pilotée ou gestion profilée à horizon
C’est l’assureur qui choisit lui-même la répartition de chaque contrat, c’est-à-dire la proportion en fonds en euros et en UC, par rapport aux objectifs de rendement fixés. Ainsi, on distingue trois types de profils dans le cadre de la gestion pilotée : le prudent, l’équilibré et le dynamique.
- le profil prudent : les risques sont diminués, d’où une importante partie des supports investis en fonds en euros
- le profil équilibré : les fonds en euros et les UC sont répartis à égalité
- le profil dynamique : c’est la recherche de rendement qui importe avant tout, d’où la majorité des supports investis en UC
Le choix de la gestion pilotée est préconisé pour ceux qui n’ont pas de préférence particulière en ce qui concerne les dispositions relatives aux arbitrages du plan. S’agissant d’une gestion profilée à horizon, le choix de l’arbitrage qui est alors endossé par l’assureur se fait en fonction de l’âge de l’épargnant. Ainsi, si celui-ci dispose encore de plusieurs années avant son départ à la retraite, ce sera le profil dynamique qui sera activé. Au fur et à mesure de l’approche de cette échéance, les risques sont progressivement adoucis, d’où le passage au profil équilibré (entre 40 ans et 55 ans), puis au profil prudent à partir de 55 ans.
La gestion libre
C’est l’épargnant lui-même qui choisit ses arbitrages dans le cas de la gestion libre. C’est-à-dire qu’il sélectionne les différents supports, selon ses propres objectifs, pour la constitution de son propre portefeuille. Attention, le choix de la gestion libre n’est réservé qu’aux épargnants en connaissance du fonctionnement de chaque actif auquel il souscrit. Il doit aussi connaître les risques qu’il encourt par rapport au marché respectif pour chacun de ces différents supports. Comme énoncé plus haut, le souscripteur peut demander à bénéficier de la gestion profilée à horizon s’il ne souhaite plus s’alourdir de la prise en main directe de la gestion de son contrat. Attention à vérifier avant tout l’existence d’éventuels frais d’arbitrage en se renseignant à l’avance sur les conditions générales contractuelles. Par ailleurs, à noter que certains PER ne proposent pas de gestion libre, mais uniquement la gestion pilotée.
Simuler le rendement de son PER
Le rendement d’un PER en fonds en euros est connu à l’avance : il tourne autour de 1.60%, et les meilleurs plans affichent une performance de plus de 2%. Quant aux PER majoritairement investis en UC, les rendements ne peuvent être préalablement déterminés – sauf pour ceux basés sur des actifs peu volatils tels que les SCPI et les SCI. L’épargnant peut éventuellement réaliser une simulation, mais la volatilité des UC ne permet pas toujours de poser une estimation précise.